Portrait de céline leynaud, artiste peintre contemporaine, par jérôme debard photographe.

Mon Chemin

                Née sur Avignon en 1979, je suis attirée par les arts toute petite, oscillant entre musique, dessin et peinture. Bac littéraire option Arts plastique en poche, j’enchaine à la faculté d’Aix-en-Provence pour obtenir une licence Arts plastiques, et j’y entame une maitrise dont le sujet est « abstraction dans la figuration ».

                  Je commence à ce moment là à traiter des sujets qui me tiennent à cœur: la couleur et le corps.

                       Le grand format, le morcellement du corps et l’abstraction de celui-ci seront l’essentiel de mes recherches étudiantes.

                   Désormais, je vis et travaille en Ardèche, au creux des Boutières, entourée de montagnes et de ciels incroyables… Je pratique essentiellement  la peinture, alternant avec l’ illustration et la communication visuelle, tout en touchant à d’autres techniques et mediums…

Ma démarche

Lutte et apaisement.. Violence et douceur…Matière et transparence…Mouvement et pause…Tendresse et  haine…

 

              Je recherche dans ma pratique picturale à générer un mouvement et une mobilité en un minimum de gestes, à purifier de tout superflu  la toile , à la rendre puissante visuellement et en même temps harmonieuse et douce.

                  Tout en recherchant une certain esthétisme, je souhaite mettre en valeur mon sujet soit par le trait (coups de pinceau), soit par la couleur (contraste).

 

 

Mon processus:    

La genèse de chaque toile est très longue car je la décide dans ma tête bien avant de la peindre. D’abord dans le sujet choisi, ensuite dans la couleur (avec les paysages). Pour les sujets corps je fais des croquis au crayon avant, et ensuite je me lance dans la peinture.

Le fait que mes corps n’ait pas de tête, ou traits sur le visage est volontaire: Je ne veux représenter quelqu’un, mais quelque chose…je ne veux pas de l’identité, je veux de l’informel...pour que chacun puisse y voir ce qu’il veut, ou ce qu’il est…

De même je vais toujours travailler de façon sérielle, avec 3, voir 4 toiles en simultané, sans doute pour ne pas trop m’attarder sur un seul sujet, et lui donner alors une individualité que je ne recherche pas..

A partir de ce moment là, la création picturale à proprement dit est très courte (2h maximum pour une toile). Si je passe plus de temps dessus, la toile est quasi tout le temps ratée.

 

L’instantanéité  du geste résulte donc de la réflexion en amont, mais l’inverse ne fonctionnera jamais dans ma façon d’aborder la peinture (pas de réflexion préalable entraîne inévitablement un échec).

                Ceci dit, je ne sais jamais exactement ou mes gestes vont m’entraîner, je sais juste vers quelles formes je vais et quelle lumière je veux mettre.

               J’essaie dans mon travail pictural de montrer des « bouts de choses », en les purifiant de tout superflu…D’être dans la précision autant que dans le flou…d’être dans la charnelle émotion autant que dans la froide analyse.

     Pour moi, une création artistique doit générer de l’émotion : surprise, ravissement, joie, nostalgie, attraction, répulsion… Elle doit questionner et interagir avec celui qui la regarde.

      Pour que  la lecture et la réception de l’émotion soit naturelle et aisée, j’essaie de créer un univers, une ambiance ; que celui qui voit l’œuvre s’y sente bien et ait l’envie de s’y attarder un peu.

                A petites ou grandes touches de peinture, je tente de rendre « vivant » mon modèle, un peu dans une quête d’esthétisme, un peu dans une quête d’essentiel…